Kinshasa — Dans le cadre de la lutte contre les inondations récurrentes causées par un système de drainage défaillant, le ministre des Infrastructures et Travaux Publics (ITP), John Banza Lunda, a engagé une démarche d’expertise internationale inspirée du modèle angolais, en vue d’identifier et de mettre en œuvre des solutions durables adaptées à la ville de Kinshasa.

Cette initiative s’inscrit dans la volonté du Gouvernement de corriger les défaillances structurelles à l’origine des inondations qui affectent régulièrement plusieurs communes de la capitale.

Une démarche d’expertise fondée sur l’expérience angolaise

La démarche engagée par le ministre repose sur l’expérience reconnue de l’Angola en matière de gestion des ouvrages de drainage urbain. À l’issue d’une mission ministérielle effectuée à Luanda en novembre dernier, deux firmes angolaises spécialisées, HyperMáquinas et Fercil, ont été sollicitées pour accompagner la République démocratique du Congo dans ce processus.

L’objectif est d’identifier des solutions techniques innovantes et adaptées au contexte urbain de Kinshasa, afin de mettre fin aux inondations récurrentes qui impactent la population et les infrastructures.

Mission d’expertise à Kinshasa

Invités formellement par le ministre des ITP, les experts angolais sont arrivés à Kinshasa pour une mission d’expertise sur le terrain. Cette mission a débuté par une séance de travail avec le ministre, au cours de laquelle les orientations stratégiques et les attentes du Gouvernement ont été clairement définies.

Les travaux d’expertise visent l’implémentation d’un modèle de drainage efficace, moderne et pérenne, capable de résister aux aléas climatiques et à la pression urbaine.

Kintambo désignée zone pilote

La commune de Kintambo a été choisie comme zone pilote pour l’expérimentation de ce nouveau modèle d’assainissement. Une descente sur le terrain y a été conduite par le chargé de mission William Kande, avec la participation des équipes de l’Office des Voiries et Drainage (OVD) ainsi que des techniciens du cabinet du ministre.

Cette zone a été retenue en raison de la fréquence des inondations et de la complexité de son réseau de drainage.

Constats techniques préoccupants

Les premières analyses ont mis en évidence plusieurs dysfonctionnements majeurs, notamment :

• L’absence ou la défaillance de caniveaux, souvent reliés à des collecteurs sous-dimensionnés ;
• Des constructions anarchiques réduisant le lit des rivières Makelele et Lukunga ;
• L’effondrement du collecteur de l’avenue Losambo (axe OUA) ;
• Des actes d’incivisme, avec des caniveaux transformés en dépotoirs ;
• L’ensablement et le faible écoulement des eaux à l’exutoire de la rivière Makelele vers le fleuve Congo.

Solutions techniques proposées

Face à ces constats, la firme HyperMáquinas a proposé un ensemble de solutions techniques, parmi lesquelles :

• Le débouchage total et la reconstruction en béton du canal principal ;
• L’installation de vannes anti-retour pour empêcher le refoulement des eaux du fleuve Congo ;
• La mise en place d’un drainage souterrain à l’aide de conduites en plastique dans la zone pilote ;
• Le périmétrage maçonné des ouvrages afin d’augmenter la vitesse d’écoulement des eaux.

Projection et instructions ministérielles

La durée estimée des travaux est d’environ douze (12) mois, après validation du projet et des solutions techniques proposées.

À cet effet, le ministre John Banza Lunda a donné des instructions fermes pour une action rapide, efficace et coordonnée. Il a exigé l’élaboration d’un rapport technique détaillé, à soumettre dans les meilleurs délais, afin de permettre une prise de décision éclairée.

Cette démarche s’inscrit pleinement dans la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, visant à renforcer la résilience des villes congolaises face aux effets du changement climatique et à améliorer durablement le cadre de vie des populations.